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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 17:39

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Cette île flottante puise modestement ses références dans l'île Derborence au sein du parc Henri-Matisse à Lille, créé par Gilles Clément :

 

« A la fin d'un long débat, Claude Courtecuisse propose la forme répliquée mais inverse d'une île existant sur la planète aux antipodes de la ville de Lille. Territoire néo-zélandais, l'île Antipodes, perdue dans le bassin pacifique austral, possède un statut de sanctuaire à l'image de Derborence. On y accède par bateau à de rares occasions. C'est un refuge de la diversité, terrain d'observation laissé aux scientifiques. »

(Extrait de l'ouvrage une écologie humaniste - G. Clément et L. Jones - Aubanel - mai 2007)

 

En mars 2010, la construction de cette île flottante débute par une visite des tas de déchets sauvages sur les bords de chemins d'une zone industrielle afin d'en limiter le coût.

 

Une ancienne cage à lapins construite en fer à béton et en grillage à poules est réemployée comme bac de fondation capable d'accueillir le flotteur (bloc de polystyrène non utilisé lors de la confection d'une chape de maison), l'éponge (carré de mousse de matelas dont le rôle est de retenir l'eau pour alimenter sans les noyer les végétaux), le substrat et les plantes (terre et végétaux récupérés sur les berges d'un blanc à tonne à canards dans les marais de Blanquefort), le toit (ossature d'arceaux d'un ancien tunnel, de bambous, de grillage recouvert de la canisse).

 

Une fois le tout assemblé, un premier essai de flottaison en situation s'avère concluant. Il ne reste plus qu'à attendre l'installation et l'inauguration de l'île qui aura lieu en avril 2010, lors du Troc-Jardin dans le parc de Cambon. Cette mise à l'eau est un succès en présence d'une trentaine de personnes.

 

En juin, l'île reçoit sa première et unique visite depuis son installation. Une approche en barque suffit à constater que les ajoncs servent de nid... La discrétion et le calme s'imposent. Retour sur la terre ferme.

 

Six mois plus tard, en janvier 2011, les canards décident de quitter le bassin de Cambon pour d'autres horizons lointaines. Dans les marais de Blanquefort ? Dans le même temps, coïncidence, l'île se décroche de ses ancrages et dérivent quelques jours au gré du vent.

 

Nous prenons la décision de la retirer le mardi 22 février 2011. L'île reprendra sûrement du service ailleurs...

 

 >> Diaporama de l'île flottante >>

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